Maxime Chattam avait envie de s’offrir un trip version Stephen King avec son roman Le Signal. Et c’est carrément réussi ! L’amateur du genre sera comblé par l’ambiance, le cadre, le scénario et même la bande-son que l’auteur propose pour accompagner le lecteur dans sa progression.
Côté pitch, c’est vrai, ça fera sourire : une famille new-yorkaise s’installe dans une petite ville de la côte ouest des U.S.A. pour se donner un nouveau départ. Si ce n’est que cette petite ville est proche de Salem, la fameuse région où les chasses aux sorcières, au XVIIe siècle, firent des ravages sanglants à travers les populations amérindiennes, notamment. Bref, vous l’avez compris, il sera question d’occultisme, de meurtres violents, voire gores, jusqu’à l’apothéose du Vilain et littéralement d’une boucherie.
Là où réside l’intérêt de ce Signal, c’est sa définition en tant que tel du mot : « Le terme signal désigne à la fois le processus et le résultat de la transmission de données sur un support, réalisée en intégrant une certaine variation. Les signaux sont importants dans de nombreux domaines, notamment le traitement du signal, la théorie de l’information et la biologie. »
Chattam a eu l’idée de donner à ce roman purement fantastique et horrifique un final très en lien avec notre monde, notre réalité, nos modes de vie. Notre ignorance, notre arrogance et notre refus de croire en quelque chose, qu’elle soit spirituelle ou métaphysique, y sont écorchés. Que le diable ne se cache pas tant que ça dans les détails.
« Jouissif pour les cinglés »
Si le départ est très basé sur l’horreur, on dérive petit à petit vers un côté Stranger Things qui ne déplaira pas non plus à l’aficionado de la série à succès, pour terminer, comme je le disais, sur une boucherie digne de Graham Masterton ou, bien entendu, King lui-même.
Un conseil donc : évitez de vous attacher trop à un personnage, même parmi les principaux. Certains finissent en charpie… Et même parmi les femmes et les enfants, personne n’est épargné jusqu’au bout.
Jouissif pour les cinglés
Bonne lecture.
– Tiph
