Une sélection de Tiph.
Sarin – You Can’t Go Back (2021)
Post Metal
Les fans d’Isis devraient aisément se trouver en terrain connu avec le post metal des Canadiens de Sarin. À la fois agressif, mélodique, growlé et bien dosé, You Can’t Go Back est le troisième album et de loin celui qui pourrait leur ouvrir les portes vers de plus larges horizons. La subtilité réside dans les pointes progressives et parfois presque indus dans les riffs qu’ils éparpillent çà et là. On ne s’ennuie jamais durant ces trente-deux minutes.
Aufhebung – Chasms (2021)
Post Metal (aussi) mais instrumental
Le quintet originaire de Leuven livre un premier album assez ambitieux et truffé d’influences de leurs pères. Je veux parler des Amenra, Russian Circles, Hemelbestormer, Pelican, Cranial, Cult of Luna… Trois morceaux et un interlude pour une moyenne de quinze minutes par composition. Chasms est un pavé d’une lourdeur nébuleuse et symbiotique. Jugez-en par le visuel, vous avez un aperçu de ce qui vous attend : le glas dans votre sang. (oui la pochette est rectangulaire, c’est démentiel et apporte une profondeur extrême à l’œuvre)
KEN Mode – Loved (instrumentals) (2021)
Chaotic Hardcore / Post Hardcore / Noise
Il y a trois ans sortait cette bête féroce des Canadiens de KEN Mode et son visuel m’ayant empêché de dormir une nuit. Voici une seconde nuit blanche qui se profile avec cette fois les instrumentaux, le squelette de la bête et un nouvel artwork tout aussi effrayant. L’idée est excellente et offre une autre vision de Loved, tout aussi psychotique et jubilatoire pour ceux qui ont des sales pulsions à expier.
Across The Moment – Symbiosis (2020)
Post Rock
On calme un peu le tempo, mais pas l’intensité avec les Polonais de Across The Moment. Symbiosis est un premier opus déjà réussi et sans aucune faute. On distille l’énergie en symbiose avec à la douceur, la mélancolie, le spleen… Bref il est vraiment question de symbiose. Et être en symbiose, c’est le pouvoir absolu de la résilience. Symbiosis traverse un torrent d’émotions, de mille sentiments. D’ailleurs, admirez ce visuel. Bref, renversant. Le titre « End is the New Beginning » m’a arraché une larme, bordel de merde.
Kollapse – Sult (2021)
Doom Sludge
Enfin, je ne pouvais pas terminer autrement qu’en vous empêchant de dormir avec cet artwork m’ayant inspiré l’arrière-plan de cet article. Les Danois de Kollapse sortent leur second rejeton encore plus psychologiquement dérangé que le premier, Angst. Principalement chanté dans leur langue natale, Kollapse décortique tout ce qui peut être le plus ignoble chez l’Humain. À commencer par ses yeux. Traduisez « Faim », Sult dégage une horreur cannibale insatiable. Violent, mais la trompette sur « Der, hvor jeg tænker, er der altid mørkt » dépassera encore plus la limite de vos craintes les plus profondes.
Bonne nuit…
- Tiph