Une sélection de Tiph
Green Amphibian – Viridis (2021)
Sludge
On commence directement avec du sale comme je l’aime. Du sludge bien gras et rempli de diverses influences comme le thrash, le hardcore voire punk ou death. Le groupe australien délivre un album coup de poing et qui respire la sincérité : la seule et unique envie de s’en foutre plein la gueule. Ça gueule tout le temps et chaque riff est un prétexte pour battre quelqu’un. Ça fait du bien d’avoir la haine.
Legba – The Demon Inside (2021)
Doom / Gothic Stoner
Si la pochette peut paraitre très psychédélique et assez sommaire, son contenu se révèle un doom metal aux influences Paradise Lost ou Type O Negative notamment et la flamme prend dès le premier morceau. Cette voix rauque prend aux tripes et devraient même en ramener certains dans les années 90. Il y a effectivement un relent du son de cet âge d’or pour le metal. Vous vous souvenez, il y avait des chaines musicales et même du metal qui passait à la TV en aprèm. Bref, The Demon Inside est vraiment excellent. Jugez-en par vous-même.
Moon Coven – Slumber Wood (2021)
Psychedelic Stoner Doom
Les fans de Witchcraft ou Mars Red Sky devraient se frotter les mains sur cette nouvelle galette des Suédois. Déjà le troisième album pour le quatuor originaire de Malmö. Si Slumber Wood n’apporte peut-être pas une « nouveauté » au genre, il en respecte les traditions et il n’en a pas fallu une ni deux pour me fumer un bon 420 en fin de journée pour déguster cet opus. Par contre, c’est marrant, un tournesol fané en fait, ça ressemble à du cannabis non ? Bonne fumette (allez je m’en refais un).
Temple of Baal – Mysterium (2015)
Black Death
La pépite du passé me ramène régulièrement vers des albums assez violents. Une fois n’est pas coutume, je vous propose le dantesque Mysterium des français de Temple of Baal. Groupe très discret sur la scène hexagonale, il n’en est pas moins cultissime. Leur discours était simple à l’époque : être le plus brutal et le plus violent qu’il soit possible. Pourtant, ce Mysterium dégage quelque chose de plus progressif que ses prédécesseurs, ce qui en fait leur chef d’œuvre absolu. Six ans plus tard, je l’écoute toujours régulièrement. Si vous doutez, écoutez juste « Lord of Knowledge And Death ». Vous boufferez l’album ensuite.
Suffocate for Fuck Sake – Fyra (2021)
Post Hardcore/Screamo
Pourtant pas forcément fan du genre, je découvre qu’il y a de véritables pépites dans le screamo et je revois de plus en plus mon jugement. Les Suédois de Suffocate For Fuck Sake propose un album cathartique et très intense. À degré de comparaison, on n’est vraiment pas loin de Amenra dans la manière d’aller dans ses tripes ce qu’il faut pour expulser le mal et la haine. De plus, fait devenant de plus en plus rare hélas, nous avons droit à un opus de plus de quatre-vingt minutes dont on ne se lasse pas. Vraiment une belle découverte (comme tout ce qui est fait en Suède).
Smyčka – Fated (2021)
Post-metal
Je termine par ce visuel absolument superbe des Russes de Smyčka. Fated est un appel au lâcher-prise et de laisser son corps dériver au rythme lancinant. Mêlant growl et voix claire, Fated est une très belle œuvre de post-metal, fidèle au genre et montrant certaines racines black. Forcément, l’association avec les fabuleux Kauan est évidente et n’en laisse que plus rêveuse. Un album qui demande du temps et de la patience pour se plonger à fond dedans. Mais vous verrez, il y a même certains passages à la Dreadnought et ce mélange si subtil entre free jazz et ce quelque chose d’autre. Très très bon, les fans d’Obscure Sphinx devraient adorer !
- Tiph