Une sélection de Guillaume
Balmorhea – The Wind (2021)
Post-classical / Ambient
J’avais un peu perdu le duo américain de vue, et pourtant ils sont toujours actifs et viennent de sortir, le 9 avril dernier, une pépite digne des grands de la musique classique moderne où le minimalisme et la sérénité règnent. On pourrait citer des artistes comme Max Richter, Jóhann Jóhannsson ou même Hammock, en fait. D’ailleurs, le duo est maintenant produit sur Deutsche Grammophon, le label le plus célèbre de musique classique qui continue à nous proposer du contenu de qualité aujourd’hui. Ecoutez The Wind si vous avez besoin de retrouver calme et sérénité, personnellement, j’en ai bien besoin et cet album fait beaucoup de bien au moral. Il est capable de recentrer vos émotions et de vous donner de la positivité, malgré son ton assez mélancolique, il faut bien l’admettre.
Kuiper – Alignments (2021)
Post-rock / Electro
Il reste une dizaine de jours d’ici la fin du mois d’avril, et un bon paquet d’albums de qualité sont déjà sortis ce mois-ci. Kuiper nous vient d’Adelaide et propose un post-rock teinté de musique électronique qui fait tout autant de bien au moral que le premier album de cette suggestion. Il s’accorde aussi parfaitement à la pochette choisie que je trouve tout à fait fascinante. Alignments brille par ses moments plus calmes, rassurants, proche de l’ambient, et ses climaxes qui explosent grâce à de belles envolées que je ne parviens pas à saisir en mots. Le groupe ajoute même un peu de lourdeur (écoutez la seconde moitié du morceau éponyme), mais cela reste toujours bien dosé. Un album à écouter plusieurs fois pour le laisser développer tout son potentiel.
where mermaids drown – And the raging winds do blow (2021)
Post-rock
Un premier EP carrément réussi pour les copains de where mermaids drown. En trois morceaux faisant chacun en moyenne 10 minutes, le groupe français parvient à imposer son style et son identité : de longues plages instrumentales de post-rock où les climaxes s’enchaînent, pour terminer sur « Brine Pool » qui est un morceau absolument magique. Ne vous spoilez pas, écoutez l’album en entier et vous verrez que ça vaut la peine, on dirait presque que le groupe vous prépare, dès la première seconde, à prendre ces cinq dernières minutes d’écoute dans la tronche. On espère que le groupe nous prépare un premier LP et nous sommes certains de vous en parler lorsqu’il sortira.
BRONSON – BRONSON (2020)
Electro
Je dois bien avouer que je suis dans ma passe musique électronique… Commençons tout d’abord avec le côté soft avec ce BRONSON que j’ai découvert par hasard dans les méandres des internets. Il s’agit d’un album assez chill, comme peut le proposer Howling ou Bonobo, par exemple. Certains morceaux sonnent très simples, ils pourraient clairement passer dans les radios mainstream, mais ça n’enlève rien à la beauté et à la cohérence du disque. L’ambiance permet par exemple de l’écouter pendant un long trajet en voiture, sur l’autoroute en pleine nuit. Ecoutez l’ambiance que dégage « VAULTS » par exemple et j’espère que vous saisirez mon propos.
Jimmy Edgar – CHEETAH BEND (2021)
Electro / Hip-hop / Acid / R&B / Experimental
Et maintenant une grosse claque? Qui a dit que les musiciens d’electro appuyaient uniquement sur un bouton pour réaliser leur art? Jimmy Edgar est DJ, mais aussi graphiste, photographe et styliste… Alors stop aux préjugés, et cet album prouve que la diversité est présente dans la musique électronique, qui penche clairement vers le hip-hop sur CHEETAH BEND. Le DJ s’entoure de multiples artistes (notamment notre chouchou Danny Brown) pour proposer un album incroyable et surtout inclassable, en témoignent les 4 genres utilisés ci-dessus. Les beats sont acides, violents et syncopés, avec des bleeps’n’bloops et autres sonorités peu familières pour procurer à l’ensemble des allures de musique bruitiste, voire expérimentale. Le diable est dans les détails. A ne pas mettre dans toutes les oreilles, mais si vous tentez l’expérience, accrochez-vous!
- Guillaume