Presque par hasard il y a quelques semaines, j’ai découvert Nealix et depuis lors, je l’écoute au moins une fois par jour ! Voilà, les présentations sont faites pour mon avis sur Antapex, je le trouve absolument génial. J’aime souvent me lancer dans de grandes phrases philosophiques pour lancer mes chroniques. Ce ne sera pas le cas ici. Cependant… car oui cependant, Nealix m’a intrigué au plus haut point.
Si il y a la photo du musicien sur le Bandcamp, je n’ai pas trouvé l’identité derrière Nealix. on sait qu’il joue également dans un groupe provenant de Birmingham, Solars, instrumental lui aussi. Mais aucun nom, juste les photos. Un fantôme. Aucun de ces deux projets ne se trouve sur Facebook. J’ai même analysé les commentaires YouTube en cas où… Ce gars a décidé de balancer une merveille sans que l’on sache qui il est réellement. Alors, sincèrement, si je suis totalement à côté de la plaque franchement, n’hésitez pas à me le faire savoir.
En attendant, comme je mentionnais plus haut, Antapex est vraiment un superbe opus à mi chemin entre progressif et post metal qui va vous transporter au loin dans les étoiles. Le visuel présente un rendu assez science-fiction ou bien une attaque bactériologique peut-être. A ce niveau-là, pour une fois, je ne serai pas votre guide et chacun s’en fera son idée. Non, ce qui m’a le plus « choqué » (et encore, le mot est certainement mal choisi), c’est l’espoir et la combativité que cet Antapex laisse transparaître. Cette envie de vivre.
D’ordinaire, on s’imagine plutôt les concepts susmentionnés comme tragique, épique, triste et empreint de mélancolie. Certes, pour bien souvent être superbes. Nealix fait tout l’inverse. Le solo sur « Niches for Imbeciles » envoient la patate et bien que la batterie soit programmée, cela n’enlève rien à la spontanéité (Diable, je parle comme Guillaume, il m’éduque trop bien). Chaque instrument est parfaitement audible.
« You want to die ? Sure you can die ! » est dans cette même veine, voir un degré ou deux d’epicness en plus. J’imagine trop le héros de cette épopée choisir le sacrifice pour sauver les siens et sa planète. Le rythme ralentit un peu sur le mélodique « We All Have A Story To Tell, Mine Is Just Better ». Néanmoins, si le titre peut paraître un peu prétentieux, le musicien va littéralement nous mettre en apesanteur avec un riff de guitare aérien absolument vrombissant jusque son apogée. On en aurait presque les larmes aux yeux, bon sang.
Le titre le plus progressif, et dans ses moindres mesures agressif, se profile avec « Here’s a List of 10 Things… » et son pont rappelant le bon vieux Dream Theater de la grande époque, mais toujours ce riff aérien, qui se mélange à la double percussion pour faire frémir l’auditeur. Certes, nous sommes en droit de nous demander quelles sont ces 10 choses. Tout Antapex amène à une réflexion profonde sur la manière de voir la vie, de comment l’appréhender, la mener et d’en choisir sa destinée. Du moins, de lui donner une direction. Il suffit de lire les titres pour voir que ce musicien inconnu a voulu nous transmettre sa philosophie à travers ses riffs, ses mélodies, ses arrangements et ses structures internes. Et c’est d’ailleurs assez drôle que je me fasse cette réflexion à ce moment-ci de l’opus car voilà que pointe le morceau final s’intitulant « Look Down, So They Can Steal The Sky ». Terminant l’album en force, ce morceau est un bon concentré de tout ce que nous venons d’entendre à travers Antapex. Du prog, du riff, de la mélodie et de l’énergie. Mais également assez philosophique dans l’approche. Enfin, c’est peut-être encore moi qui divague.
Bref, vous l’aurez compris, cet EP envoie du lourd pour un projet tenu par une seule tête et deux mains. Le travail de recherche et de créativité n’interfère pas sur la spontanéité de l’opus. Ce travail avec Nealix me donne fortement envie de me pencher sur l’autre projet de cet Anglais énigmatique, officiant donc également dans Solars. Je n’exclue pas avoir loupé l’info. Cependant, j’avoue m’être laissé bercer et voyager à travers les étoiles et ses nuits épiques que m’ont été inspirées par Nealix. Et pour cela, pas besoin d’un nom pour rêver. Ah oui, pour vraiment terminer : cet EP est en téléchargement libre sur son Bandcamp. Si vous le pouvez, faites un geste.
Bonne écoute
- Tiph