Cela faisait longtemps que nous n’avions pas présenté de chroniques de type Vinyles & Co. Heureusement, nos braves collaborateurs et fans sont là pour nous aider. Je remercie donc Andrei pour les clichés que vous trouverez dans cet article et vous invite par la même occasion à visiter son webzine d’actualités jeux-vidéo en cliquant ici. Un peu de pub pour le travail bien fait, ça ne fait jamais de mal. Passons donc au vif du sujet avec ce nouvel album de Distant Dream, un one-man band tout à fait jouissif à écouter. Et à observer, donc.
La musique
Si vous ne connaissez pas Distant Dream, c’est l’occasion de découvrir. Car ce Point of View incarne tout ce qui rend Distant Dream unique. Marcin, le génie auteur du projet, se cache derrière chacun des sons que vous entendrez sur l’album. Il est même parfois bluffant d’entendre la section rythmique et de se dire qu’elle est artificielle, tant c’est vachement bien foutu. Le genre mélange le lyrisme et l’onirisme du post-rock avec les riffs du métal. C’est progressif, mais pas trop. C’est aérien, mais pas trop. C’est jouissif, mais… beaucoup trop! Pour tous ceux qui aiment quelques solos de temps en temps, bien entendu. J’ai déjà écouté l’album quelques fois et le redécouvrir au moment de la rédaction de cet article est un délice.
Dès le premier morceau, « In Coma », l’auteur vous met directement dans son bain de talent. Non seulement c’est beau et lumineux, mais alors quand le solo de guitare vous arrive en pleine tronche, impossible de ne pas se dire « wow » tant c’est impressionnant et que ça colle parfaitement à l’univers de l’artiste polonais. On signalera au passage que Marcin est un ange de gentillesse et de simplicité. Puis, avec des morceaux comme « Depths of Despair » ou « Sense of Calm », il nous montre qu’il n’est pas uniquement là pour démontrer ses qualités techniques. Il est là pour nous faire rêver et nous plonger dans son univers musicalement colorés. Pour ce faire, Marcin s’entoure de quelques musiciens de talent pour proposer quelques morceaux encore plus riche. Prenons le seul exemple de Stel Andre, qui apporte sa créativité sur « Left Alone », un morceau où le duo de guitaristes joue en véritable symbiose.
D’ailleurs, passons sans plus attendre à l’objet. Car si la musique est belle, bien produite et originale, l’artwork qui l’accompagne est tout aussi sublime.
L’objet
Amateur de vinyles ou non, il est difficile de rester de marbre face à une beauté pareille. Non seulement l’image qui sert d’artwork prend une ampleur considérable au format vinyle, mais les couleurs choisies sont aussi judicieuses. Sur le vinyle, ce mélange de bleu, de rouge et de blanc rappelle la dualité représentée sur la pochette qui, je me répète encore une fois, est magnifique. Ce volcan et cette montagne enneigée se rencontrent pour ne former qu’un comme le post-rock et le métal progressif fusionnent sur la musique de A Point of View.
En dépliant le gatefold, on découvre une note très courte de l’auteur qui dédie cet album à son épouse et son fils, ainsi qu’à ses fans, qui sont assez fidèles et de plus en plus nombreux, au fil des sorties. Cette petite note est suffisante et nous permet de profiter au maximum de cette double image qui mêle un paysage volcanique terrestre à la voûte céleste dans les tons mauves. Une belle continuité à l’artwork original. Le dos de l’objet nous offre le paysage qui se trouve dans notre dos, lorsque nous avons la vue du premier artwork en face de nous. Du moins, c’est ce que je m’imagine, et c’est un réel plaisir de pouvoir se plonger dans un paysage époustouflant lorsqu’on écoute la musique de Distant Dream.
Quant au vinyle, même si je regrette l’utilisation d’une pochette en papier qui risquerait de griffer le disque avec le temps, il faut bien avouer qu’il n’y a pas de défauts à déplorer. La qualité est au rendez-vous avec un mastering sans défauts, lui aussi. On prend plaisir à déposer cette galette sur sa platine avant de se plonger dans le monde musical de Marcin et de Distant Dream. Et pour couronner le tout, si vous voulez tous les détails du feeling, sachez que le toucher lisse de la pochette est aussi agréable. Vous savez, ce carton lisse, et délicat, entre le mat et le glossy? On est bien d’accord, c’est de la branlette matérialiste et Dieu me pardonnera pour mes péchés, mais bordel qu’est-ce que j’adore cette matière.
Galerie
Avant de vous proposer la galerie des photos réalisées par Andrei, je tiens à remercier Marcin pour sa confiance. En effet, l’artiste nous a offert quelques goodies et nous aimerions vous en faire profiter. Alors gardez les yeux ouverts car un petit concours vous permettra de remporter quelque chose… Tout bientôt. Longue vie à Distant Dream.
- Guillaume & Andrei (photos)