Note d’introduction : Je commençais à peine à m’habituer à l’album Beyond, sorti en janvier dernier, que l’artiste atypique australien nous balance déjà une nouvelle release. Je vais donc promotionner cette dernière mais je vous encourage fortement à vous pencher sur les autres albums de Hibernal.
Depuis que je contribue à NMH, nombreux sont les projets divers et variés auxquels j’ai été confrontés. Cette fois, c’est à un style d’art assez éloigné que je dédie mes mots : l’audiobook. Comme son nom l’indique, l’audiobook met en scène une histoire, avec des dialogues, des descriptions et tout ce qui compose usuellement un roman. À l’exception près et surtout dans ce cas présent qu’il s’accompagne d’une bande originale ambiante diffusée durant le récit. Il n’y a donc pas de chant mais un scénario construit, beaucoup plus proche d’un vrai roman que d’un film cependant dans l’approche.
Etant un lecteur aguerri (entre trois et quatre livres par mois au minimum), Hibernal est une véritable bouffée d’air frais pour moi. Le concept de l’audiobook existe déjà depuis longtemps (notamment pour les personnes atteintes de cécité) mais je refusais de m’y pencher car j’ai des yeux (non c’est vrai ??? enfin au moins un) pour lire et je trouve qu’il ne faut pas abuser non plus dans la fainéantise. Cependant, dans le cas d’Hibernal c’est différent, il s’agit d’œuvres originales inventées de toute pièce par son maître d’orchestre, Mark R. Healy, le bonhomme compose lui-même également la bande son qui accompagne son histoire. Relic est déjà son sixième album. Et franchement, c’est génial. Toute son œuvre. Il écrit aussi des romans apparemment, si cela vous intéresse c’est par ici.
S’adressant aux personnes qui comprennent l’anglais, forcément sa langue natale, Mark nous emmène des histoires de Science-Fiction post apocalyptiques ou aux confins de l’espace, avec des personnages qui interviennent dans le récit etc…C’est très théâtralisé, immersif mais laisse cependant la part belle à la musique et l’ambiance. D’ailleurs, chacun de ses albums s’accompagne de la version instrumentale pour celles et ceux désireux de s’inventer leur propre histoire. Cela me fait un peu penser au célèbre jeu vidéo Mass Effect. On se prend vite à s’imaginer être dans la peau du héros. Pour petite anecdote, j’ai pour coutume de lire mon livre en cours bien installé dans mon divan en écoutant les prochains albums que je chroniquerais ou pas, sans même m’être renseigné au préalable. Quand Hibernal a débuté, je n’ai pas tout de suite saisi ce qu’il se passait. Par contre, j’ai mis mon livre de coté et écouté l’histoire que Mark me racontait…
Coté son, Hibernal propose un post rock très ambiant, aux accents synthétiques et électroniques, accentuant l’approche spatiale ou du moins d’un monde différent de celui dans lequel nous vivons. Cela s’approche fort des sonorités d’ambiances de jeux vidéo mais sans tomber dans le ringard (on est loin de Pacman hein cousin). J’ai débuté avec Beyond. Super bon et très agréable à l’oreille. Relic est dans la même veine, quoi qu’un peu plus scénarisé que son prédécesseur, un chouia moins place à la musique. Cela reste vraiment très délectable également ceci dit. Hibernal s’adresse aux gens recherchant le calme intérieur en vibrant au son d’une bonne histoire.
Ajoutez à cela des visuels à couper le souffle, des représentations science-fictionnelles très équivoques et vous obtenez non pas seulement un œuvre mais un univers atypique. D’ordinaire très imaginé, je fais le libre choix de ne pas vous décrire les morceaux, cela n’aurait aucun sens. C’est à l’auditeur de faire le pas et de découvrir, de plonger dans les romans sonores de Hibernal. Et Relic est exactement comme un bon roman : quand vous entamez la première page et que cela vous plait, vous allez au bout et vous ne souhaitez cependant pas que cela se finisse. Penchez-vous sur les six releases, c’est vraiment génial. Sur ce, je me remets tout ça à 5:33 AM.
Bonne écoute (et bon roman)
- Tiph