Amateur de lourdeur, ceci est pour toi mon enfant.
Lorsque l’on essaye de placer les mots « Royaume-Uni », « Doom Sludge » et « Stoner » dans la même phrase, les premiers groupes retenus sont Conan, Black Sabbath, Electric Wizard ou encore Godflesh, certes un peu plus éloigné. Il semblerait que les Nord Irlandais de So Much For The Sun soient déterminés à ajouter le leur à la liste dans les années futures. Après un premier album éponyme en 2017, que j’avais énormément apprécié par sa lourdeur toutefois mélodique et énergique, j’attendais cette release de pied ferme.
Premier constat, si la pochette du premier album était superbe, le trio persiste et signe dans la même direction. On a toujours affaire à une superbe aquarelle menaçante. Que nous dit le contenu ?
On reste dans la même lignée : du stoner doom à tendance sludge. La sauce prend et le fuzz jouit de plus belle. La production semble un peu moins lissée que l’éponyme sur « Face The Dark » en extrait, avant que le premier riff ne vous explose les tympans si le casque va trop fort (du vécu 😉). C’est volontairement plus sale, plus gras, la qualité du taf sur les vocaux restent par contre d’excellente mise.
Le reste de l’album reste dans la même veine. On ressent beaucoup l’influence des groupes précités sur « Carmilla’s Embrace » et « Blind to See ». « Draped In Ash » conclut l’essai avec une composition purement Doom Sludge très Conanien pendant laquelle les cervicales prennent cher. Le Sabbath n’est pas loin non plus vers la moitié de ce long morceau.
Le son du groupe s’apprécie avec un bon gros… non Tiph pas d’incitation à la consommation de substances illégales … Enfin si vous en avez l’occasion, vous savez quoi faire !
Un peu moins mélodique sur cet essai, SMFTS se cherche une identité et la trouvera certainement sur le troisième rejeton futur. Il va dans la bonne direction, a retenu les leçons de ses paires et pères et je ne doute pas qu’ils y arriveront. La seule chose négative que je devrais signaler serait sa courte durée. 35 minutes c’est trop juste, on en veut plus !
- Tiph