Il est des groupes de rock progressif reconnus, qui sont aujourd’hui des références. Des Genesis, des Pink Floyd, des Yes ou des King Crimson sont bien établis. Ils sont devenus des monstres sacrés du rock progressif et même du rock. Ils sont anglais et viennent des 70s. Mais il existe tout une ribambelle de groupes qui sont juste derrière en matière d’importance, d’intérêt, de richesse.
Anekdoten fait partie de ceux-ci. L’un des trois piliers du progressif suédois des 90s, il a marqué le renouveau du progressif symphonique complexe. Et l’album du jour, Vemod, leur premier, en est un parfait exemple, intense et heavy par moments, plein de crescendos. Entre Red de King Crimson mais aux sonorités à la fois plus sombres et étranges de mellotron, de Rhodes et de guitares doucement incandescentes et un symphonisme mélancolique scandinave, cet album est un bijou.
Démarré comme un cover band de King Crimson, d’où cette influence marquée, le groupe va vite composer et fonder, à la manière de leur compatriote Änglagård, son propre label. Après avoir intégré Anna Sofi Dahlberg et son violoncelle, le quatuor change leur nom en Anekdoten. Violoncelle mais surtout la basse saturée et le mellotron omniprésent, forment le son typique du groupe, identité forte qui les rapproche d’un post-rock énergique et surtout très contrasté et progressif. Une petite perle à découvrir pour ceux qui sont nés après 1994 !
- Romain