Les italiens d’Homunculus Res s’adonnent au Canterbury. Vous savez, ce style typiquement British de la fin des 60s dont les représentants les plus connus sont Soft Machine et Caravan. Leurs deux albums sont tout aussi bons. Mais le second, « Come si diventa ciò che si era », possède un petit quelques chose qui le fait préférer de la plupart des gens. Moi j’adore les deux.
Le Canterbury possède de la pop les mélodies apparemment simples et accrocheuses ; du jazz certaines sonorités et des harmonies basées sur des accords de transitions ici joués à profusion ; du rock l’énergique intensité et la rythmique ; du progressif ce goût pour la sophistication et des structures inhabituelles ; du Britannique l’humour et la nonchalance.
Mais ces italiens, comme d’autres avant eux, les célèbres et inimitables Picchio Dal Pozzo, y rajoutent une chaleur méditerranéenne, un lyrisme typiquement transalpin qui a fait depuis longtemps la renommée et spécificité du progressif italien. Mené par le multi-instrumentiste Dario D’Alessandro, le groupe possède une telle maîtrise que tout semble venir de soi, simple et beau (même si quelques fois un peu complexe…).
Pour finir de vous convaincre, sachez qu’en invités sur cet album on trouve un certains Dave Newhouse, génial saxophoniste-compositeur-multi-instrumentiste des américains canterburyophiles The Muffins, Aldo De Sclazi, voix et organiste des précédemment cités Picchio Dal Pozzo, Steven Kretzmer, membre des Rascal Reporters, Alco Frisbass, duo français de progressif/RIO/Canterbury extrêmement talentueux, Paolo Botta, claviériste entre autres de Yugen et Not a Good Sign, Regal Worm (Jarrod Gosling) pour des claviers plus expérimentaux, le flûtiste de référence Dario Lo Cicero, la voix exceptionnelle et Canterburyenne de Wyatt Moss-Wellington et quelques autres. A acquérir !
- Romain