Vous aimez le psyché de la fin des sixties ? Oui ? Hé bien vous ne serez pas déçu de ce « vacarme du diable ». A Devil’s Din est un trio Montréalais qui s’adonne au psychédélique avec, comme il se doit, un sens mélodique rare. On a l’impression d’écouter un mélange entre le premier album du Pink Floyd, The 13th Floor Elevator, Spirit, The Pretty Things ou encore d’autres légendes du psychédélisme telles que Love ou le West Coast Pop Art Experimental Band.

Des morceaux assez courts, en fait des chansons, avec toujours des mélodies accrocheuses qui vous plantent le cerveau dans un autre espace-temps. Pour certains cet espace-temps sera west coast/1969, pour d’autres Londres/1966 et pour beaucoup : d’autres choses encore. Car ce psychédélique est plus universel qu’il n’y parait. Des musiciens talentueux (quelles guitares !), des arrangements riches et intelligents, des ambiances bien là et surtout une production qui ne pouvait se faire aussi bien à l’époque.

Sur ce Skylight, leur « I Don’t Know » de plus de 7 minutes vaut le détour comme chaque morceau de ce bijou plus éclectique qu’il n’y parait et qui appelle à de multiples écoutes pour de multiples découvertes. D’ailleurs le groupe, sur son site (www.adevilsdin.ca) proclame ses influences progressives de Gentle Giant à Yes et King Crimson.

Alors si vous trouvez, curieusement, qu’il n’y a pas eu assez de chefs d’œuvres dans ce style à l’époque et que vous voulez en découvrir de nouveaux, plongez dans ce Devil’s Din… avant d’aller goûter leur autres albums et en particulier leur dernier qui semble très prometteur mais que je n’ai pas encore dégusté.

• Romain