Qualifiez-les de math rock, de rock progressif, de post-rock ou encore de musique avant-gardiste, l’étiquette importe peu. Mais la difficulté de mettre un nom sur leur style prouve la richesse intrinsèque de l’album que je regrette de découvrir seulement en 2018 tellement il est génial. Peu d’informations sont disponibles à propos de ce collectif canadien, je me contenterai donc de vous présenter mon ressenti quant aux quatre merveilleuses compositions présentes sur ce Severance. Avant d’en dire plus, je vous invite à lancer l’album pour accompagner votre lecture :
Illustré via une pochette macabre, mais intrigante, l’auditeur s’étonne quant à ce qu’il va bien pouvoir entendre et dès les premières secondes, le ton est donné. Le voyage sera mélodique, un peu fou, mais surtout très ambitieux avec une multitude d’instruments qui créeront autant d’ambiances.
Pour vous donner une idée, voici la liste des instruments utilisés telle qu’elle figure sur le bandcamp du groupe : « guitar, bass, drums, clarinet, violin, piano, glockenspiel, sopranino recorder, soprano recorder, alto recorder, tenor recorder, bamboo flute, flute, bassoon, oboe, tin whistle, fife,, harmonica, accordion, melodica, trumpet, euphonium, banjo, ukulele, autoharp, 12-string guitar, mandolin, tambourine, triangle, wood block, claves, alto xylophone, castanets, bongos, frying pan, guiro, shake ».
Oui, vous avez bien lu, les musiciens utilisent même une poêle à frire. Grandiose!
Tout ça vous donne un cocktail musical riche qu’il est difficile de ne pas apprécier lorsqu’on est amateur de musique progressive ou de musique cinématique en général. Rien que le premier morceau « Orwellian » explore ce kaléidoscope mélodique que l’on retrouve tout au long de l’écoute des quatre pistes savamment écrites.
Chaque nouvelle écoute permet de comprendre un peu plus en profondeur toute la teneur de chaque composition, comme si vous creusiez couche après couche jusqu’au noyau de l’album. Le groupe pourrait faire étalage de toute sa technique via la complexité des morceaux, mais ce n’est certainement pas le but, bien au contraire, les musiciens n’en font jamais trop et chaque son semble placé au bon endroit.
Pour les fans de comparaisons, sachez que si vous êtes fans de Battles, Tyondai Braxton, Don Caballero ou encore plus récemment de Nile On waX que nous vous avons présenté il y a quelques semaines, ceci devrait vous toucher.
Un album à faire tourner parmi vos amis mélomanes, Glawegians mérite une reconnaissance digne de leur talent. En plus, profitez-en, car l’album est en « Name your Price » sur Bandcamp!
- Guillaume