Le 7 juin 2017 sortait dans les salles françaises le long-métrage consacré à Wonder Woman, super héroïne des plus célèbres alors même qu’aucune grosse production ne l’avait placée sur le devant de la scène auparavant.
Il faudra attendre son introduction un peu maladroite dans le mitigé « Batman v. Superman : Dawn Of Justice » en 2016 (BvS pour les intimes) pour admirer la sculpturale Gal Gadot dégainer le lasso de vérité.
Toutefois, compte tenu du caractère laborieux de la mise en place de l’univers DC Comics au cinéma, le public et la critique pouvaient émettre de légitimes réserves quant à l’intérêt d’un épisode consacré au personnage.
Et pourtant, contre toute attente, les premiers avis sont dithyrambiques (un peu trop même, mais bref, passons). Parce que le film Wonder Woman évite tous les écueils dans lesquels sont tombés les opus précédents (Man Of Steel, BvS et Suicide Squad).
Il revient à une forme et à un fond plus classiques, rend ses personnages attachants (Gal Gadot est craquante, Chris Pine joue l’éternel charmeur) et n’assomme pas le spectateur de longs bavardages mal répartis.
Il faut dire que le scénario, résolument simple (pour ne pas dire simpliste) aide énormément. Mais c’est peut-être ce qu’il manquait au DDCU pour concurrencer l’écurie Marvel, déjà rôdée depuis plus de cinq ans : le retour à du basique et à de l’efficace. Cela se ressent d’ailleurs à tous les niveaux. C’est parfois raté et maladroit (les méchants sont oubliables et décevants au possible, mais peut-être était-ce le but?).
Et l’on sent inévitablement le poids du cahier des charges de la franchise peser sur le tout (le final qui n’est qu’un déluge d’éclairs et d’explosions comme l’étaient Man Of Steel, BvS et Suicide Squad).
Pourtant, ça fonctionne grâce au traitement des personnages principaux, même s’ils ne cassent pas trois pattes à un canard. Wonder Woman est un personnage simple et naïf mais touchant et juste. La mise en scène parvient contre toute attente à faire ressentir toute sa puissance à l’écran.
Les scènes d’action sont limitées mais font le taf (petit bémol : elles sont presque toutes évoquées dans les bandes-annonces). Et la musique, un brin conventionnelle et timide, nous ressert le thème guerrier entendu dans BvS quand on s’y attend. Même les instants de comédie et de romance font mouche juste ce qu’il faut, malgré certains qui ne s’imposaient pas (l’inévitable love story).
Et mine de rien, Wonder Woman parvient avec finesse et subtilité à rappeler que les femmes ont droit à la même place que les hommes en tant que super héroïne et réalisatrice de ce genre de production (Wonder Woman a été réalisé par une femme, des fois que certains l’ignoraient).
Cela peut paraître évident, mais ça ne l’est pas. Il y a encore du boulot. Mais on est en bonne voie.
Espérons que Justice League emboîte le même pas en novembre prochain.