Après un difficile retour à la réalité, il est temps de dresser un petit bilan de notre vécu au dunk!festival édition 2017. Nous parlerons de notre première expérience avec le studio mobile de YouFM sur le site du festival mais aussi du camping, de l’agencement des différentes salles/endroits disponibles et bien sûr de nos ressentis vis-à-vis des concerts dont nous avons été témoins.
YouFM
Cette année, grâce à la très sympathique équipe du festival menée par Wout Lievens et Luc Lievens, nous avons eu l’immense privilège de pouvoir installer le studio mobile de notre radio afin de diffuser en direct pendant plus de deux heures chaque jour. Nous avons réalisé des interviews des groupes se produisant durant le festival, diffusé quelques morceaux de ces groupes et enfin nous avons eu la chance de retransmettre en direct un concert de la scène principale par jour.
Nous étions placés sous la Main Stage, juste à côté du bar ( 😊 ) et des différents stands du merchandising. Un placement idéal qui nous a permis de rencontrer pas mal d’artistes ainsi que certains membres du staff du festival. Le seul inconvénient était… la Main Stage… Vous imaginez bien que nous avons eu parfois un peu de mal à nous entendre parler lorsqu’il y avait un concert ou un soundcheck juste derrière nous. Mais, globalement, nous sommes très satisfaits du dispositif mis en place.
Nos émissions, malgré quelques aléas que nous éviterons l’année prochaine, se sont déroulées dans la plus grande fluidité avec des groupes très compréhensifs et sympathiques. Nous pensons aux très chouettes interviews de : Mutiny on the Bounty, ASHTORETH, Lost in Kiev, Dumbsaint, Meniscus, Ilydaen, Time to Burn, Arms and Sleepers, CHVE et Set and Setting. Nous les remercions tous pour leur bonne humeur et leur sympathie lors de ces chouettes moments que nous avons partagés.
Le camping
Comme chaque année, nous avons été impressionnés par la qualité du camping. Pour ceux qui le désiraient, des Flexhotels étaient louables, mais, même si vous n’êtes pas des aficionados du camping, il est tout à fait envisageable de passer un séjour agréable en tente tant la place disponible et le confort sont au rendez-vous au dunk. Il est possible de se réunir à plusieurs, de faire un cercle de tentes avec une tonnelle au milieu afin d’organiser l’un ou l’autre barbecue, chose totalement inimaginable dans d’autres festivals plus populaires.
La propreté remarquable tout au long du week-end doit également figurer dans notre live report. Des poubelles de tris étaient disponibles à plusieurs endroits du camping et les gens, incroyablement respectueux de l’environnement, les utilisaient à bon escient. Le camping que vous trouvez quand vous arrivez le jeudi matin sera dans le même état après trois jours de festival. Il est également impossible d’envisager l’autorisation de bouteilles en verre dans d’autres festivals, on peut facilement imaginer le carnage qu’elles causeraient…
Bref, un camping calme, propre et agréable qui donne un doux parfum de vacances qu’il est difficile de laisser derrière soi le dimanche matin.
Le site du festival
Situé près de la petite ville de Zottegem, le festival se trouve au bout d’une petite rue, entre les champs et une petite forêt. Les trois scènes sont stratégiquement placées pour ne pas avoir à parcourir des centaines de mètres afin d’assister aux différents concerts. Il est tout à fait possible de voir la majorité des groupes du Dunk, chose rare !
La Main Stage, plus grande, plus large que l’année passée, abritait également la partie merchandising cette année. Cet agencement avait ses avantages et ses inconvénients puisque le merchandising était un lieu de passage quasiment immanquable si vous vouliez vous rendre aux concerts de la scène principale. C’est un avantage car les groupes qui exposaient leurs CDs, vinyles, T-shirt ou autres affiches profitaient d’une visibilité accrue par rapport à l’année passée. C’est un inconvénient pour le bruit causé par les soundchecks et les concerts qui « perturbent » lorsqu’on désire discuter avec les groupes présents au merchandising.
Cette année, la scène secondaire était ouverte sur l’extérieur et cela permettait aux gens désirant profiter de la musique en buvant un verre de le faire sans aucun problème. Différents foodtrucks et stands rendaient cette partie du site particulièrement cosy (sans oublier les frites, un peu chères, mais excellentes). La fameuse cantine du Dunk se trouvait non loin de cette deuxième scène. À cet endroit, on vous servait un plat chaud (digne d’un restaurant) par jour dans de vraies assiettes, avec de vrais couverts… Sérieusement, imaginez ça à Dour… Non en fait, n’imaginez pas…
La dernière partie beaucoup plus valorisée cette année fut la forêt, où une vraie scène avait été installée. Cet endroit était le fief parfait pour des groupes comme CHVE, Syndrome, Ilydaen ou encore ASHTORETH qui, de par leurs styles uniques, peuvent mettre en valeur leurs atouts.
Bref, un site unique en Belgique qu’il faut vivre pour le croire. Voici notre petite vidéo, enregistrée en live, qui vous permet de découvrir le site comme si vous y étiez.
Les concerts
De manière générale, il faut bien admettre que cette édition était moins intense au niveau des groupes qu’en 2016. L’année passée, il était difficile de suivre tellement les grosses pointures s’enchainaient. Cette année, nous l’avons beaucoup appréciée pour ses découvertes et ses surprises. Comment mentionné ci-dessus, nous avons également beaucoup aimé la scène se trouvant dans le bois, mieux mise en valeur que l’année passée. Plutôt que de passer en revue tous les concerts que nous avons vus, nous allons vous résumer les trois journées avec nos coups de cœur et nos déceptions.
Le Jeudi
Après avoir installé notre studio mobile, nous avons tout de suite enchainé avec notre premier live. Voici d’ailleurs le podcast que vous pouvez (re)écouter à votre bonne convenance. Nous nous excusons (et ce pour le podcast du 3e jour également), pour la saturation sonores audibles par moments…
Ce sont clairement Lost in Kiev avec leur post-rock/metal noir et Mutiny On The Bounty (math-rock) qui auront marqué la première après-midi du festival. Les musiciens du second groupe ont été absolument géniaux en tous points : technique, énergie, ambiance… Tout était parfait et doté d’un son réglé à la perfection. C’était la première claque de la journée. Terraformer, The Black Heart Rebellion ou encore ASHTORETH dans la forêt nous ont permis d’admirer la diversité des styles représentés dès le premier jour.
La deuxième grosse claque est venue de pg.lost. Ce groupe que nous apprécions déjà en studio a donné une dimension supplémentaire à sa musique en y apportant une puissance et une profondeur beaucoup plus travaillée. Nous avons d’ailleurs réécouté Versus, leur dernier album, en rentrant chez nous pour nous convaincre qu’il s’agissait bien d’un disque plus riche qu’il n’y parait.
Pour clôturer cette première journée riche en rencontres avec notre studio mobile, et en concerts, Swans devait être au rendez-vous pour ne pas nous décevoir. Nous avons assisté à un véritable mur du son si puissant que cela en devenait même parfois dérangeant. À partir d’un certain seuil de bruit, la musique devient inaudible et des sifflements désagréables se font entendre si vous n’avez pas de bouchons, ce qui peut devenir dangereux. La performance était au rendez-vous et nous avons été impressionnés par la qualité du concert, mais, à partir du moment où le volume dépasse un certain niveau, nous nous préoccupions plutôt de l’état de nos tympans plutôt que de profiter du concert… C’est la raison pour laquelle Swans ne figure pas au sommet de nos tops 5 respectifs.
Le Vendredi
Suite à un problème technique, le podcast est indisponible et nous nous excusons auprès des groupes concernés pour ce contretemps… Mais voici tout de même un détail de ce que nous avons pu vivre.
La variété musicale était de nouveau au rendez-vous puisque le krautrock de Kozmotron, le jazz expérimental d’Aidan Baker et de Karen Willems ou encore le post-hardcore de Time To Burn se succédaient durant la journée. C’est d’ailleurs, entre autres, ce duo (Aidan Baker & Karen Willems) qui nous a beaucoup marqués. La batteuse belge et le guitariste canadien mélangeaient leurs univers pour créer un style tout à fait original et expérimental, en témoignent les nombreux accessoires que Karen utilise pour ajouter des sonorités à son jeu de batterie.
Ensuite, l’attraction du jour se trouvait certainement sur la Main Stage avec le trio australien Dumbsaint, Meniscus, We Lost The Sea qui jouaient les uns après les autres. Dumbsaint avec leur post-metal progressif illustré par de magnifiques images de films produits par le groupe, Meniscus et leur originalité mélodique explosive et enfin We Lost The Sea qui ont joué en intégralité « Departure Songs », sorti en 2015. Ce live nous a d’ailleurs laissés pantois tellement l’émotion qui se dégageait de leur performance était intense.
Ilydaen, malgré un petit problème de basse que le groupe a géré à la perfection (ce petit moment a permis de faire monter une certaine tension au sein du morceau qui était en train d’être joué, parfait !), a su donner une performance énergique que nous n’oublierons pas de sitôt.
Et c’est à ce moment-là que nous avons vécu un de nos plus beaux concerts : And So I Watch You From Afar. Leur performance ne pouvait que rendre heureux : l’énergie positive et bienheureuse de leurs compositions rythmées ressortait encore plus que sur leurs CDs. Si bien que nous sommes emballés de pouvoir les revoir bientôt en Belgique, à Louvain-la-Neuve notamment (en novembre). Un concert mythique qui restera gravé dans nos mémoires tant leur performance (tant au niveau sonore que technique) était dantesque.
Malämmar, composé de membres travaillant aussi au sein d’ERROR Design, nous a également beaucoup plu dans la forêt. Les spectateurs étaient très proches du groupe, ils collaient quasiment les musiciens qui manquaient parfois de place pour jouer. Mais on imagine que les gens voulaient profiter au maximum de leur doom metal instrumental riche et original.
Le Samedi
Il faut bien l’admettre, la dernière journée du festival se voulait moins impressionnante quant aux noms qu’on pouvait lire sur l’affiche. On vous laisse découvrir le podcast de notre dernière émission, enregistrée de 16H30 à 19H.
Quelques surprises sont tout de même venues égayer notre journée. Nous pensons notamment à BRIQUEVILLE avec leurs costumes et leurs masques mystérieux qui procurent des sensations grandioses en jouant leur post/doom metal lourd et puissant. Nous vous recommandons d’ailleurs leur dernier album qui est jouissif au possible, fans de métal et de Swans, voici le mélange parfait.
Xenon Field, sur la seconde scène, proposait un style à l’opposé du groupe précédent puisqu’ils mélangent le post-rock aux sonorités électro, en témoignent le décor fait de circuits électroniques. Nous avons vécu d’autres chouettes moments avec Set and Setting et leurs deux batteurs qui ont fait preuve d’une grande explosion d’énergie sur la Main Stage.
Pray for Sound et leur post-rock plus traditionnel nous a moins marqués alors que Syndrome et CHVE, les deux leaders d’AmenRa qui présentaient leur side project une nouvelle fois cette année, ont créé une ambiance religieusement frissonnante sur la scène de la forêt.
Le véritable coup de cœur est venu d’Arms and Sleepers. Mirza (bourré de talent et d’humour) et ses musiciens ont mis le feu sur la Stargazer Stage avec leur hip-hop/downtempo qui donnait une irrémédiable envie de bouger. God Is An Astronaut clôture cette édition 2017 avec une ferveur et une précision mélodique exemplaire, leur son équilibré a vraiment permis de profiter de nos morceaux préférés en live… Et ça, c’était orgasmique.
Nous vous retrouverons en 2018, car nous savons déjà que nous disposerons du studio mobile de YouFM pour de nouveau interviewer et diffuser des lives qui, nous l’espérons, vous plairont. Nous souhaitons vous remercier pour votre fidélité et espérons vous avoir donné un peu plus l’envie de nous rejoindre au festival l’année prochaine, nous serons ravis de partager une (ou plusieurs en fait…) bière(s) avec vous 😃
Le top de Guillaume
La plus grosse surprise : And So I Watch You From Afar
Le plus énergique, au bonheur communicatif : Arms and Sleepers
Les deux plus belles découvertes : ASHTORETH / Aidan Baker & Karen Willems
Le plus attendu et qui n’a pas déçu : God is an Astronaut
Le plus émouvant : We Lost The Sea
Le top d’Anthony
1 – And So I Watch You From Afar
2 – God is an Astronaut
3 – Lost in Kiev
4 – Mutiny on the Bounty
5 – We Lost The Sea
Le top d’Alessandro
La plus grosse surprise : Lost in Kiev
Le plus énergique : Mutiny on the Bounty
La plus belle belle découverte : ASHTORETH
L’inattendu : Meniscus
Le plus émouvant : We Lost the Sea
La déception : Swans
Le top de Flavio
1 – And So I Watch You From Afar
2 – We Lost The Sea
3 – Alma
4 – Meniscus
5 – The Best Pessimist